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Le parquet requiert un non-lieu dans l’affaire du Grand Stade de Lille, Le Monde, juillet 2018

Le 25 octobre 2018

Après six ans d’enquête, trois juges d’instruction successifs, une alternance de coups de frein et d’accélérateur, l’affaire du Grand Stade de Lille connaît un énième rebondissement, non des moindres.

Dans un réquisitoire supplétif en date du 19 juin, que Le Monde a consulté, le procureur de Lille, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, se prononce en faveur d’un non-lieu à l’égard des sept mis en examen ou témoin assisté dans ce dossier concernant l’attribution, il y a dix ans, d’un important partenariat public-privé (PPP). 

Me Romain Ruiz, l’avocat d’Henri Segard, ancien vice-président de la Métropole Européenne de Lille s’est réjoui, mardi 3 juillet, dans un communiqué, de cette décision et de l’« énorme soulagement » qu’elle constitue pour son client, « dont la bonne foi est enfin reconnue ».

L’ancien maire de Comines (divers droite), une petite commune de la banlieue de Lille, a été mis en examen, le 5 avril 2017, tout comme Damien Castelain, pour « trafic d’influence passif » et « complicité de favoritisme ». Le même jour, deux ex-cadres de la société de BTP Eiffage ont quant à eux été poursuivis pour « trafic d’influence actif ».

Les deux élus nordistes sont soupçonnés d’avoir favorisé Eiffage lors de l’attribution par la communauté urbaine de Lille, en 2008, du PPP du Grand Stade, une enceinte moderne pouvant accueillir 50 000 personnes et dont le coût s’est chiffré en centaines de millions d’euros.

Il reviendra au juge Jean-Marc Cathelin, qui a succédé à Jean-Michel Gentil à l’été 2017, de décider s’il suit l’avis du parquet ou s’il décide de renvoyer les différents protagonistes devant un tribunal correctionnel. A moins de deux ans des élections municipales, l’affaire du Grand Stade reste toujours un sujet sensible à Lille.